GAGNER UNE MINUTE sur les routes du Cantal Comme ces gens sont prévisibles !
GAGNER UNE MINUTE
Bien que ne croyant pas au principe de la pétition, je vous suggère de signer celle-ci : petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2018N50112.
Et pour la raison simple que les opposants au contournement routier d’Ussel, dans le Cantal, se sentent bien seuls. Cher Michel, on est avec toi et tous les autres. De quoi s’agit-il? En novembre 2017, on apprend qu’un serpent de mer se réveille. De splendides défenseurs de l’intérêt public veulent un contournement du si petit village d’Ussel et ses 500 habitants. L’idéologie de la vitesse, alliée notoire d’appétits plus matériels, veut gagner une minute – soixante secondes, quatre-vingt-dix au plus – sur le trajet entre Aurillac et l’autoroute A75, qui relie à Paris d’un côté et à Montpellier de l’autre. Une minute sur à peu près une heure dix. La mairesse du lieu, Mine Nadine Dufour, n’est pas au courant. Non, on ne lui a rien demandé. Et même, elle ne comprend pas pourquoi l’on veut mettre en dehors du circuit des bagnoles son village, qui n’a pas besoin de cela pour mourir.
Qui pousse ? Le conseiller départemental Didier Achalme, en charge des questions de routes et d’environnement. Dans un dossier semblable, on l’a entendu trémoler : « C’est un dossier structurant […], il ne faudrait pas manquer le coche une fois de plus… » Manquer le coche, qu’ils disent. On appréciera l’argument central pour lancer les travaux : avec le contournement, Ussel ne connaîtrait plus aucun accident. De mémoire locale, il n’y a jamais eu de vrai accident dans le village. Dans cette histoire, tout déconne. Une zone Natura 2000 est menacée par des travaux qui coûteraient entre 5 et 10 millions d’euros, et aux alentours de 20 hectares de bonnes terres agricoles partiraient droit à la benne. Pour mieux comprendre cette absurdité qui n’en est pas une, il faudrait qu’enfin l’on sache comment se répartit la manne. Qui gagne – n’y aurait-il pas des ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts dans le tableau ? – à flamber ainsi l’argent public? Et quel rôle, qu’on sait pesant, y joue un Laurent Wauquiez, seigneur féodal de la région ?
F. N.
Charlie Hebdo
Sensible à votre appel entendu dans CO2 mon amour hier 1er juin, je soutiens votre combat pour lutter contre ce projet soit disant d’interet public de contournement d’ussel…. espérant que ma signature viendra rejoindre de nombreuses autres pour le remettre en cause……
sensible a votre appel entendu dans co2 mon amour hier 1er juin…..
ces hommes politiques qui dirigent(le cantal en l’occurrence) se diront avec cnviction ,lors d’un rassemblement agricole ,defenseur de la ruralité ,de l’agriculture de montagne ,etc…etc……et là ,ils vont exproprier 20 hectares dans une zonz ou la pression fonciéres est importante…..allez comprendre..
de plus moi qui emprunte souvent cette route ,la traversée d’UUssel est droite ,toute droite… visibilité totale….
Est ce que ce n’est pas pour donner du travail aux entreprises de BTP qui, semble t-il, en manqueraient?
Sans parler de “nos élus” qui veulent revenir au 90 Km/h…
Mais je pense que les habitants ne seraient pas fachés que cette circulation passe ailleurs. D’autant plus que des travaux actuellements en chantier vont entrainer une augmentation de la circulation… La situation n’est peut-être pas aussi simple que le laisse entendre l’article.
Bonjour,
Merci pour votre commentaire, des échanges nait la vérité.
“Les habitants” n’ont jamais demandé la mise en place d’un contournement. On leur propose…certains disent pourquoi pas. D’autres reconnaissent que la route était là à leur arrivée et fait partie de leurs habitudes, ils ne souhaitent pas que le village de Beynac, les paysans, et le site protégé soit mis à mal juste pour leur apporter à eux un confort dont ils ne ressentent pas le besoin. D’autres enfin s’y opposent. Mais le Conseil Départemental tente de créer un besoin : qui sème la route récolte le trafic ! Construisons une 2x 2 voies et il faudra bientôt contourner le tunnel du Lioran…
Non, ce projet est d’abord là pour essayer de profiter d’une manne financière venue de la Région, et il a été tracé sans réflexion ni concertation, juste pour “déposer un dossier” en urgence afin d’essayer de capter une belle subvention. Goudronner juste pour utiliser un budget, en imposant une vision tout droit sortie d’un bureau, voilà ce que nous appelons une gestion digne d’une époque désormais révolue.
Enfin, tous les exemples montrent que lorsqu’un axe vient laisser de côté une agglomération, celle-ci périclite comme un fruit séparé de sa branche (voir Lempdes..) c’est certainement ce qui attend St-Flour, et c’est pour ça que Murat se bat contre son contournement.
Mais, là où vous avez vous avez raison, c’est que rien n’est jamais simple, sinon nous n’aurions pas besoin d’informer et de décrypter.
Nous restons à votre disposition.
Le collectif
Sauf que le projet de contournement va passer par d’autres lieux dits qui jusque-là avaient la paix, et qui eux n’ont pas de commerce. Sans parler du centre équestre (je crois) qui vient juste de s’installer et qui risque de se retrouver littéralement encerclé de routes…
Bonjour,
cet appel à dire non au contournement d’Ussel est, à l’évidence, une bonne chose car :
– préserver les sols de tout goudronnement ou bétonnement abusif c’est leur permettre de continuer à filtrer l’eau que nous buvons, de continuer à produire ce que nous mangeons, c’est PRESERVER LA VIE d’une façon générale
– le tissu économique local ne tirera AUCUN BENEFICE d’une minute de trajet en moins, chacun le comprends facilement
– nous avons tous en tête une raison bien meilleure pour laquelle dépenser DES MILLIONS d’euros
Donc il me semble que refuser ce contournement c’est simplement le bon sens. Mais si, en plus, on vit dans le Cantal (ce qui est mon cas) on sait bien que l’un de nos plus grands atouts pour faire prospérer le département c’est le cadre de vie, le paysage : “le plus grand volcan éteint d’Europe”, “Le pays des grands espaces”, “Grandeur nature”… voilà les slogans publicitaires qui vantent et vendent le Cantal et ses produits. Par exemple, au Salon de l’agriculture à Paris, que montrent les affiches pour inciter à acheter Cantal ? Des autoroutes, des ronds points ? Bien sûr que non. Le logo même du Cantal c’est un ruban vert qui évoque le Plomb du Cantal. Est-ce qu’on étudiera mieux, sera mieux soigné, travaillera mieux si l’on contourne ce village au prix de plusieurs millions d’euros ? Je ne crois pas.
Le bon sens